La Côte d’Ivoire à nouveau sur la sellette pour sa mauvaise gestion des droits de l’homme
En prélude à l’élection présidentielle 2020, l’on constate une recrudescence des violations des droits de l’homme. C’est le constat que fait le rapport d’examen périodique universel( EPU) d’Amnesty International sur la Côte d’Ivoire .
"Côte d'Ivoire, la situation en matière de droits humains demeure fragile". C'est le titre du document présenté lors d’une conférence de presse tenue lundi 11 février 2019 à Abidjan. De l'arrestation de journalistes, blogueurs et d'hommes politiques aux conditions carcérales en passant par des attaques contre des sièges d’organisations de défense des droits humains, Amnesty International énumère des cas précis d'atteintes aux libertés et exige que les autorités ivoiriennes tiennent enfin leurs promesses.
François Patuel, Chercheur chargé de l'Afrique de l'Ouest pour Amnesty International s'est notamment appesanti fait à un activiste en ligne, Soro Tangboho alias Carton Noir, qui aurait "subi des actes de torture infligés par des agents de police et est détenu depuis près de trois mois à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan pour trouble à l'ordre public".
Amnesty déplore également la condamnation à un an de prison ferme de Alain Lobognon, un homme politique proche de l'ex-président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro suite à un tweet. (Retrouvez ci-dessous le rapport d’ Amnesty )
https://www.amnesty.org/fr/documents/afr31/9714/2018/fr/
Depuis 2014 au moins 17 détentions arbitraires de journalistes et blogueurs ont été recensées en Côte d'Ivoire rapporte ce rapport. Concernant les conditions carcérales le rapport indique les conditions inhumaines de détention dans les prisons ivoiriennes avec un taux d’occupation de 200% ( en juillet 2018, environ 16 000 personnes étaient détenues dans 34 prisons ) et annonce suite à ces investigations 152 cas de décès depuis aout 2014.
Notons que La Côte d'Ivoire passera en examen devant le Haut conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève en mai prochain. Il s'agit de l'examen périodique universel qui consiste à passer en revue trois fois par an les réalisations de l'ensemble des 193 États de l'ONU dans le domaine des droits humains.